La Maison Lalaurie
AVERTISSEMENT : ATTENTION ! HISTOIRE EXTREMEMENT MACABRE… PAS POUR LES AMES SENSIBLES
L'histoire
tragique de la Maison LaLaurie est très connue à la Nouvelle Orléans.
Elle a pour abominable trame de fond les excès les plus brutaux de
l'esclavage. C'est sans doute pour cette raison que sur une période de
plus de cent cinquante ans et plusieurs générations, on a considéré la
Maison Lalaurie comme l'endroit le plus hanté du Quartier Français.
Je tiens à répéter que cette histoire n'est pas pour les âmes sensibles.... Ni pour les estomacs sensibles d'ailleurs…
La Maison Lalaurie aujourd'hui
http://img2.timeinc.net/toh/i/g/1007_murderhouses/sergeev-lalaurie.jpg
Marie
Delphine MacCarthy est née aux alentours de 1775 du Chevalier
Barthélemy Louis de MacCarthy et de Vevue Lecomte, membres éminents de
la haute société de la Nouvelle-Orléans. Ses parents semblent avoir été
tués lors d'un soulèvement d'esclaves. Le cousin de Delphine MacCarthy,
Augustin de MacCarthy, fut maire de la Nouvelle-Orléans New de 1815 à
1820.
Elle fut d'abord marié à Don Ramon de Lopez y Angulo en 1800;
il mourut le 26 mars 1804 à La Havane dans des circonstances inconnues.
En 1808, elle épousa en secondes noces le marchand d'esclaves Jean
Blanque, qui lui aussi mourut en 1816 toujours dans de cause inconnue.
Deux fois veuve, elle convola avec le docteur Louis Lalaurie le 25 juin
1825.
Ce conte fantomatique débuta donc en 1832 au moment où les
deux époux, emménagèrent dans leur maison créole du Quartier Français,
six ans après leur mariage. Leur richesse les plaça très vite au
premier plan de la vie sociale locale. Madame Lalaurie était connue
comme la française créole la plus influente de la ville, à la tête des
affaires de la famille et menant grand train. Ses filles étaient parmi
les mieux habillées de la Nouvelle-Orléans.
Pour ceux assez chanceux
pour être conviés au 1140, Rue Royale, ils ne pouvaient qu'être
impressionnés par ce qu'ils y trouvaient. L'hôtel particulier de trois
étage était plutôt sobre vu de l'extérieur, malgré ses délicats
ornements de fer forgé, par contre l'intérieur, prévu pour de grandes
festivités, se révélait d'un luxe extravagant. Les portes d'acajou
sculptées de motifs floraux et de visages humains ouvraient sur des
salons brillants, illuminés par la flamme de centaines de bougies dans
des lustres gigantesques. Les invités dînaient dans de la porcelaine
européenne et évoluaient au milieu de tissus orientaux importés à
grands frais.
Madame Lalaurie était considérée comme une des femmes
les plus intelligentes et les plus belles de la ville. Ceux qui ont eu
son attention lors de ses merveilleuses soirées n'avaient de mots que
pour elle. Les invités de sa maison étaient choyés, leur hôtesse
veillant au moindre de leur besoin.
Mais ce clinquant n'était
que la face visible de Madame Lalaurie. Au-dessous de cette apparence
délicate et raffinée, se cachait une femme cruelle, froide et
probablement folle...
Delphine Lalaurie
http://hauntedneworleanstours.com/lalaurie/images/delphine-lalaurie.jpg
Le
train de la Maison Lalaurie était de fait assuré par des douzaines
d'esclaves et Delphine Lalaurie faisait preuve envers eux d'une cruauté
absolue. Par exemple, elle gardait son cuisinier enchaîné à la cheminée
de la cuisine où étaient préparés les dîners somptueux. Mais beaucoup
d'autres connurent de bien pires tourments. Il faut se rappeler qu'à
cette époque, les esclaves n'étaient même pas considérés comme étant
humains. Néanmoins Madame Lalaurie, elle, était totalement folle et les
mauvais traitements qu'elle infligeait à ses serviteurs allaient bien
plus loin que la simple cruauté.
Ce furent les voisins de la Rue
Royale qui commencèrent tout d'abord à soupçonner que quelque chose ne
tournait pas tout à fait rond dans la Maison Lalaurie. On commença à
chuchoter au sujet des nombreux changements d'esclaves. Les femmes de
chambre étaient remplacées sans explication ou le garçon d'écurie
semblait tout bonnement disparaître... sans qu'on ne le revoie jamais.
Un
jour une voisine gravissait son escalier quand elle entendit un cri
perçant. Elle vit Madame Lalaurie poursuivre une petite fille, sa
servante personnelle, avec un fouet. Elle la poursuivit jusque sur le
toit de la maison, d'où l'enfant se suicida en sautant. Plus tard, la
voisine vit l'enterrement de la petite esclave dans une tombe peu
profonde creusée au-dessous des cyprès de la cour.
Une loi qui
interdisait le traitement cruel des esclaves était en vigueur à la
Nouvelle Orléans et les autorités qui entendirent la voisine
confisquèrent les esclaves des Lalaurie et les firent vendre à l'encan.
Malheureusement pour ces derniers, Madame Lalaurie sollicita certains
de ses parents qui les rachetèrent et les lui rendirent secrètement.
LaMaison Lalaurie vers 1850
http://www.hauntedneworleanstours.com/ghostphotos/Lalauriehouse/images/lalaurie-house.jpg
Les
histoires à propos des mauvais traitements que Madame Lalaurie
infligeait à ses esclaves continuèrent à se répandre et ce même parmi
ses anciens amis. On commença bientôt à décliner les invitations à ses
fêtes, à ignorer ses dîners et la famille fut bientôt poliment évitée
par les autres membres de la société créole. Finalement, en avril 1834,
tous les soupçons sur Madame Lalaurie furent confirmés...
Un
terrible incendie éclata dans la cuisine des Lalaurie. La légende dit
qu'il avait été déclanché par le cuisinier, qui ne pouvait plus
supporter les tortures de Madame. Quoi qu'il en soit, le feu gagna vite
toute la maison. Des voisins se précipitèrent pour aider Madame
Lalaurie à sortir ses affaires de la maison. Elle leur refusa l'accès,
les insultant et maudissant les hommes incrédules.
A leur arrivée,
les pompiers découvrirent une scène d'abomination derrière une porte
secrète, verrouillée, dissimulée dans le grenier. Ils trouvèrent là
plus d'une douzaine d'esclaves, hommes et femmes, dans un état horrible.
Certains
étaient attachés à des tables d'opération de fortune, certains étaient
enfermés dans des cages faites pour les chiens, d'autres enchaînés aux
murs ou suspendus. Des morceaux de corps humains étaient dispersés tout
autour de la pièce et des têtes et des organes étaient entassés dans
des seaux. Des restes immondes étaient empilés sur des planches et à
côté d'eux une collection de fouets et de battoirs. Des récipients
étaient remplis de sang. De mémoire d'homme, on avait rarement vu plus
horrible …
Selon le journal, le "New Orleans Bee", toutes les
victimes étaient nues et celles qui n'étaient pas sur les tables
étaient enchaînées au mur. Tous semblaient avoir subi des tortures et
des expérimentations médicales démentielles. Certaines des femmes
avaient eu leurs estomacs ouverts et leurs viscères étaient enroulés
autour de leur taille. Une autre femme avait eu la bouche bourrée
d'excréments animaux puis ses lèvres avaient été fermées et cousues.
Les
hommes étaient dans un état tout aussi horrible. Certains avaient eu
leurs ongles arrachés, un autre avait subi un changement de sexe
"artisanal", deux autres avaient leurs langues cousues ensemble et
certains avaient eu leurs parties génitales tranchées et avaient été
énucléés afin que leurs orbites servent de chandelier. Un homme
enchaîné avait un morceau de bois qui dépassait d'un trou qui avait
était percé au sommet de son crâne. On l'avait utilisé pour "remuer"
son intelligence.
Les pompiers, horrifiés, s'enfuirent de la
scène du drame et les médecins d'un hôpital voisin furent appelés. On
ne sait pas exactement combien d'esclaves furent trouvés dans la
"chambre des horreurs" de Madame Lalaurie. Les tortures avaient été
administrées de façon à ce que le décès ne soit pas rapide. Malgré
tout, beaucoup d'entre eux étaient déjà morts depuis quelque temps.
Quelques autres s'accrochaient toujours à la vie... Comme une femme
dont les bras et les jambes avaient été amputés et la peau scarifiée
pour ressembler à une monstrueuse chenille ou une autre qui avait été
forcée dans une cage minuscule avec tous ses membres cassés et
repositionnés avec des angles étranges comme ceux d'un crabe. Ceux-la
étaient seulement inconscients ou pleuraient de douleur, suppliant
d'être achevés afin de mettre un terme à leur misère. Tous les
survivants moururent peu après.
La porte de la maison
http://farm3.static.flickr.com/2391/2203077358_a8695f4e54.jpg?v=0
Inutile
de le dire, les horribles évènements de la Maison Lalaurie faisaient
partie des choses les plus affreuses qui ne se soient jamais passées
dans la ville et le bruit se répandit bientôt largement. Les journaux
titrèrent "Criminelle et coupable" et "Le démon, dans le corps d'une
femme". Il était convenu que Madame Lalaurie était seule responsable de
ces horreurs et que son mari devait savoir, mais avait joué les
aveugles.
La haine s'empara alors de la Nouvelle Orléans et une
foule se rassembla bientôt à l'extérieur de la maison, hurlant à la
vengeance et portant des cordes pour la pendaison. Soudain, un chariot
déboula hors de la cours de la bâtisse, écartant la foule déchaînée et
disparut bientôt hors de vue.
On ne revit jamais plus Madame Lalaurie et sa
famille. Bien des rumeurs circulèrent quant à ce qui leur était arrivé
.... Certains dirent qu'ils étaient partis pour la France et d'autres
qu'ils s'étaient établis dans la forêt le long de la rive nord du Lac
Pontchartrain. D'autres ont affirmé que Delphine Lalaurie avait été
prise en charge par la reine du vaudou, Marie Laveau qui lui aurait
enseigné l'art magique. D'autres rumeurs enfin prétendirent que la
famille s'était cachée chez des amis ou des parents dans une des
petites villes proche de la Nouvelle Orléans. Cela pourrait-il être
vrai ? Et s'il en fut ainsi, se pourrait-il que les actes épouvantables
de Madame Lalaurie aient "infecté" une autre maison que l'hôtel
particulier du Quartier Français ?
Dans tous les cas, après sa
mort, son corps semble avoir été rapatrié à la Nouvelle-Orléans, car
une plaque funéraire fut trouvée au cimetière Saint-Louis (Zone 1,
allée 4). Cependant la plaque n'étant attachée à aucune tombe
spécifique, la position exacte de sa crypte demeure toujours un mystère.
Rongée et craquelée par le temps, la plaque de cuivre porte l'inscription:
"Madame Lalaurie, née Marie Delphine Maccarthy, décédée a Paris, le' 7 décembre, 1842, a l'age de 6 --. "
http://www.hauntedamericatours.com/ghosts/delphinelalaurie/images/laularie-house-plate.jpg
Quoi
qu'il ait pu advenir de la famille Lalaurie, il n'est mentionné nulle
part qu'une quelconque action de justice ait été intentée contre elle
ou qu'elle ait pu reparaître à la Nouvelle Orléans. Par contre cela
n'est pas le cas pour ses victimes…
En effet, les histories de
fantômes et de hantise au 1140, Rue Royale, débutèrent presque aussitôt
après que le chariot des Lalaurie eut disparu dans l'inconnu.
Après
que les esclaves mutilés eurent été évacués de la maison, celle-ci fut
mise à sac et vandalisée par la foule. Après une courte période
d'occupation, la maison resta vide assez longtemps, tombant peu à peu
en ruine. Beaucoup de gens déclarèrent alors avoir entendu des cris
d'agonie venant de la demeure vide durant la nuit et virent des
apparitions d'esclaves errant sur les balcons et dans les cours.
Certaines racontèrent aussi que des vagabonds ayant cherché un abri
dans la maison y disparurent définitivement.
La propriété fut
mise en vente en 1837 et fut acheté par un homme qui ne la garda que
trois mois. Il était harcelé la nuit par des bruits étranges, des
pleurs et des gémissements et il abandonna rapidement l'endroit. Il
tenta de louer les chambres pendant quelque temps, mais les locataires
ne restaient que quelques jours au plus. Finalement, il renonça et la
maison fut abandonnée.
Les années qui suivirent ressemblèrent à une véritable valse des propriétaires.
Après
la Guerre Civile, en 1865, l'effort de reconstruction transforma la
Maison Lalaurie en pensionnat pour les “filles du Lower District” mais
en 1874, la Ligue Blanche força les enfants noirs à quitter l'endroit.
Cependant, en 1878, une réforme scolaire ségrégationniste changea
complètement la donne et limita l'établissement aux enfants noirs. Cela
ne dura qu'une année.
En 1882, la maison redevint un centre
destiné à la bonne société de la Nouvelle-Orléans quand un professeur
d'anglais la transforma en conservatoire de musique et en école de
danse haut de gamme. L'enseignant étant bien connu semble-t-il et
susceptible par là même d'attirer les jeunes des familles huppées des
alentours. Tout se passa bien quelque temps... Jusqu'à ce qu'un journal
local s'en prenne à cet homme dans ses colonnes, l'accusant de
comportements "inappropriés" à l'égard de ses élèves féminines, juste
au moment où un grand évènement mondain devait avoir lieu à l'école.
Les étudiant et les invités boycottèrent aussitôt l'endroit qui ferma
le jour suivant. Cette nuit là, les rumeurs parlèrent d'une intense
activité fantomatique dans la demeure.
Quelques années plus
tard, des évènements bien plus étranges survinrent dans la maison qui
devint l'objet de nouvelles rumeurs relatives à la mort de Jules Vigne,
excentrique membre d'une riche famille du cru. Vigne emménagea
secrètement dans la demeure en 1889. Supposé pauvre, il y vécut jusqu'à
sa mort en 1892. Il fut trouvé mort sur un lit en lambeaux dans l'hôtel
particulier, dans un état de saleté repoussante, tandis que dans les
pièces environnantes étaient caché un véritable trésor et une
somptueuse collection d'antiquités. Un sac contenant plusieurs
centaines de dollars fut découvert près de son corps et une autre
fouille révéla plusieurs milliers de dollars cachés dans son matelas.
Peu
après, les rumeurs d'un trésor perdu commencèrent à circuler sur la
maison... Mais bien peu furent ceux qui osèrent aller y fouiller.
La
demeure fut de nouveau abandonnée jusqu'à la fin des années 1890. En
ces temps de grande immigration vers les Etats-Unis, beaucoup
d'italiens vinrent vivre à la Nouvelle-Orléans. Certains propriétaires
achetèrent rapidement de vieilles maisons vides pour les transformer en
appartements peu onéreux pour les nouveaux arrivants. La Maison
Lalaurie fut de celles-ci... et pour beaucoup de locataires, même des
loyers bradés ne suffisaient pas à les retenir là.
En effet, pendant
ces années, plusieurs évènements étranges furent enregistrés. Entre
autre, on parla d'un occupant qui s'était fait attaquer par un homme
noir nu et enchaîné. Puis l'homme noir avait disparu aussi vite qu'il
était apparu. D'autres prétendirent avoir vu des cadavres d'animaux ou
des spectres sans tête dans la maison; les enfants étaient attaqués par
un fantôme avec un fouet; des êtres étranges apparaissaient enveloppées
dans des linceuls; une jeune mère fut terrifiée par la vision d'une
femme dans des vêtements de soirée élégants penchée au dessus de son
bébé en train de dormir; et bien sûr, toujours omniprésents, des cris
perçants, des gémissement et des cris qui retentissaient dans la maison
toutes les nuits. Il était très dur de conserver des locataires dans la
maison, et, quand le bruit des étranges évènements se fut répandu,
l'hôtel particulier fut déserté une fois encore.
La Maison Lalaurie vers 1900
http://www.ginalanier.com/images/lalaurie--haunted-house.jpg
En 1923, la maison fut vendue à William Warrington qui y établit la "Warrington House", un refuge pour jeunes délinquants.
En
1932, elle fut achetée par "Le grand consistoire de Louisiane" (un
consistoire est l'organisme qui confère les degrés du Rite Ecossais
Ancien et Accepté en Franc-maçonnerie). Le Consistoire revendit la
demeure en 1942.
La maison devint plus tard un bar. Le patron,
profitant de l'histoire horrible du bâtiment le nomma "the Haunted
Saloon". Il connaissait en outre parfaitement bien les histoires liées
à la bâtisse et tint un rapport détaillé des choses étranges qui
advinrent à ses clients.
Vint le tour d'un marchand de meubles,
qui, lui, ne fit pas les bénéfices escomptés dans l'ancienne Maison
Lalaurie. Quand toutes ses marchandises furent plusieurs fois trouvées
ruinées, couvertes d'une sorte de liquide sombre et puant, le
propriétaire soupçonna d'abord des vandales. Finalement une nuit, il
attendit en planque le retour des intrus avec un fusil de chasse. Quand
l'aube arriva, les meubles étaient de nouveau tous vendalisés bien que
personne, tout au aucun moins humain, ne fût entré dans le bâtiment. Le
propriétaire ferma aussitôt l'endroit…
Pendant les années 50, la
maison fut transformée en une habitation de vingt appartements, avant
d'être restaurée par Dr H. Russell Albright il y a quelques années. Le
Dr Albright jura qu'il n'y avait aucun fantôme dans le manoir.
Cependant,
Sidney Smith, organisateur d'excursions hantées historiques, et son
épouse, Katherine, auteur de "Voyage dans l'obscurité : Fantômes et
vampires de la Nouvelle-Orléans", prétendent le contraire : "Il y a eu
presque quarante personnes qui se sont évanouies devant la maison, au
cours des dernières années", dit Sidney Smith. "La maison de Lalaurie
est sans aucun doute l'endroit le plus hanté de la Nouvelle-Orléans.
Quand on s'arrête ici au cours d'une excursion, aucun des appareils
photo des touristes ne fonctionne, et seulement devant cette maison. Il
y a quelque chose là. Elle est effrayante".
La Maison Lalaurie aujourd'hui
www.paranormalnews.fr/lalaurie4.jpg
Depuis
peu, l'hôtel particulier a un nouveau propriétaire, Nicolas Cage en
personne, qui a récemment acheté la maison pour 3,5 millions de
dollars. Il n'a depuis fait qu'y dîner une fois et affirme avoir eu une
telle peur, qu'il n'a ni l'intention d'y habiter, ni de l'ouvrir au
public. Il a également décliné l'aide des spécialistes du paranormal
qui lui ont proposé leurs services.
La Maison Lalaurie est-elle
vraiment hantée? Rien n'est certain, mais on peut se demander si ce
genre de tragédie peut vraiment s'effacer sans laisser de traces.
Il
y a quelques années, les propriétaires de la maison étaient en train de
la restaurer quand ils trouvèrent une tombe hâtivement creusée cachée à
l'arrière de la maison au dessous du plancher en bois. Des restes
humains avaient été déposés là sans soin ni cérémonie et l'enquête qui
fut menée à l'époque conclut à l'origine moyennement récente des corps.
On
pense qu'il s'agissait du cimetière privé de Madame Lalaurie. Elle
avait démonté des sections du plancher de la maison et avait enterré
rapidement les cadavres pour éviter de sortir et d'être repérée. La
découverte des corps explique le mystère de la disparition fréquente
des esclaves de Delphine Lalaurie... mais il reste à savoir combien de
victimes celle-ci a bien pu tuer!... Et combien d'elles continuent à
errer dans ce monde?
Portrait de Delphine Lalaurie par Ricardo Pustanio
www.ginalanier.com/images/lalaurie-painting.jpg